Marche Sonore — Les Sons des Confins

Une création de Pierre Redon

Cette nouvelle création de Pierre Redon bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication par l’intermédiaire de la DRAC Limousin dans le cadre d’une commande publique de la Communauté de Communes Creuse Grand sud. Il est également soutenu par le Plan Loire grandeur nature (programme FEDER Loire), par la Région Limousin et la Région Poitou-Charentes. Après une phase d’étude (2012), il est actuellement en phase de réalisation et sera inaugurée en avril/mai 2016.

Le Projet de Marches Sonores s’inscrit dans la continuité de la pratique et des recherches artistiques menées par Pierre Redon sur les questions de territoire, d’écologie et d’environnement. Troisième volet d’une série de Marches Sonores sur le thème de l’eau, par le biais d’une réalisation in situ utilisant les supports radiophonique et éditorial, propose une œuvre dans l’espace public comme lecture et expérience sensible d’un territoire à l’échelle de plusieurs régions.

Le contexte

Réalisées pour les deux premiers volets avec le soutien de : Plan Loire Grandeur Nature, Leader, PNR Millevaches en Limousin, Communauté de communes du Plateau de Gentioux et Commune de Felletin, les Marches Sonores [Eau] se développent aujourd’hui en un troisième volet s’interrogeant plus spécifiquement sur la notion d’espace public à une échelle interrégionale. Autour de ce projet plusieurs partenaires dont la Communauté de communes du Plateau de Gentioux et Quartier Rouge, soutenus par les DRAC Limousin et Poitou-Charentes qui souhaitent initier la conception, la réalisation et l’intégration d’une œuvre d’art à l’échelle interrégionale autour de la Vienne et de la Loire ayant pour but d’expérimenter de nouveaux processus esthétiques autour de questions environnementales dans l’espace public.

De la source à la mer

Du Limousin au Pays de la Loire en passant par le Centre et le Poitou-Charentes, Pierre Redon propose de réaliser une longue marche suivant le cours de la Vienne puis celui de la Loire pour se jeter dans la mer à St Nazaire. Cette marche mythique est comme un parcours migratoire. Chaque segment est porteur d’une identité particulière qui se révèle dans la structuration des lieux, ports, architectures vernaculaires, centrale nucléaire ou recoins ensauvagés. De la lande tourbeuse du Plateau de Millevaches aux paysages industriels de l’estuaire, les pratiques des rives, ses aménagements, les traversées urbaines et enfin la mer, constituent une grande variété de points d’entrée pour l’écologie humaine. C’est également un dialogue constant entre la charge affective, les mythologies individuelles, les enjeux économiques des riverains et ce que ce flux permanent d’eau produit en termes de variété d’écosystème qui se confronte à la présence de l’homme.

Une œuvre polymorphe pour l’espace public

De cette marche, Pierre Redon propose la conception et la création d’une œuvre multi médias (sonore, documentaire et cartographique) diffusée sur l’ensemble des territoires par le biais d’ondes radio et d’un travail éditorial, conçus pour l’espace public.

A l’inverse des Marches Sonores jusqu’alors réalisées, il ne s’agira pas de construire ou de composer l’itinéraire d’une marche, mais de suivre un parcours préétabli, celui de la rivière. De même, à l’inverse des autres Marches Sonores, celle-ci n’a pas pour but de proposer au public une marche à réaliser à pied, bien qu’elle puisse être potentiellement réalisée dans sa totalité ou en partie, mais davantage une marche symbolique et imaginaire avec plusieurs points d’écoute et de diffusion.

Les Sons des Confins se compose comme une émanation sensible et réflexive du paysage et de ses composants, qu’il s’agisse de sujets, réalités ou problématiques environnementales, témoignages d’usages concrets ou de représentations plus subjectives.

L’œuvre sera restituée à travers un dispositif de diffusion et de médiation en fonction des réalités et des partenaires sur chacun des territoires…

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