« La Dérive » de Matthieu Salmon


Projection le vendredi 2 mars 2012

Cinéma Le Colbert à Aubusson – en présence du réalisateur

Un film de Matthieu Salmon – 2011 – 20mn

Avec : Dominique Reymond, Farida Rahouadj, Bruno Clairefond, Xavier Maly et Morgane Hainaux

Virginie travaille dans une imprimerie. Un jour, elle est licenciée, mais elle n’arrive pas à partir.

De l’amertume à la folie d’un côté, de l’empathie à la répulsion de l’autre. Le film veut aborder un thème des plus contemporains de nos sociétés, le chômage et l’exclusion, mais sous le biais de l’intériorité, de la blessure et de la fêlure. Il aborde ainsi un basculement dans une forme de folie, à l’image de l’aliénation que ces mêmes sociétés peuvent engendrer. Il s’agissait ici de saisir un franchissement, le passage d’un personnage qui perd pied. Le licenciement de Virginie, c’est une rupture. Il a été imaginé au départ comme une rupture amoureuse, une relation de dépendance affective vis-à-vis de son travail et de ses collègues. L’intention était là, de charger la rupture sociale d’affect et de la faire vivre comme tel par le personnage afin de saisir plus explicitement la douleur qu’elle provoque.

« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés »

2006 – 1h20mn
Un documentaire réalisé par Marc-Antoine Roudil et Sophie Bruneau

Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d’agence, aide-soignante, gérante de magasin…
Tour à tour, quatre personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d’un entretien unique. Les trois professionnels spécialisés écoutent et établissent peu à peu la relation entre la souffrance individuelle du patient et les nouvelles formes d’organisation du travail.
A travers l’intimité, l’intensité et la vérité de tous ces drames ordinaires pris sur le vif, le film témoigne de la banalisation du mal dans le monde du travail. Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés est un huis clos cinématographique où prend corps et sens une réalité invisible et silencieuse : la souffrance au travail.